La France et l’Allemagne ont signé un accord d’exportation d’armes concernant les armes développées conjointement, une étape indispensable pour le développement du système de combat aérien futur (FCAS) de Dassault et Airbus.
Les deux gouvernements ont apparemment entendu l’appel des fabricants qui avaient instamment demandé de régler leurs différends en matière de coopération militaire lors de la réunion du conseil des ministres franco-allemand à Toulouse, en France, le 16 octobre 2019.
Le nouvel accord établira un système de réciprocité en vertu duquel un pays approuvera automatiquement la vente d’armes si leur part dans le prix de vente est inférieure à un certain pourcentage (les rumeurs disent environ 20%). « L’accord d’exportation d’armes scelle une confiance mutuelle entre la France et l’Allemagne et constitue la condition du succès de projets communs tels que le char et l’avion du futur », soulignent les deux gouvernements dans leur déclaration officielle.
Quant au contrat sur les démonstrateurs technologiques que Dassault et Airbus attendaient cette année, ils devront attendre janvier. 2020. Il est évalué à 150 millions d’euros sur deux ans, pilotage avion Cannes avec l’objectif de voir un démonstrateur Next Generation Fighter prendre son envol d’ici 2026. Malgré ce retard, le directeur de Dassault, Eric Trappier, a déclaré que cette nouvelle étape était la bienvenue. «Nous attendons avec impatience le mois de janvier pour commencer le travail du démonstrateur», a commenté Trappier à l’AFP.
Cette année, le salon aéronautique de Paris a vu la signature de l’accord définissant le cadre juridique du développement conjoint du programme européen d’avions de combat FCAS (Future Air Combat System) lancé par la France et l’Allemagne et récemment rejoint par l’Espagne. Depuis lors, Dassault et Airbus attendent impatiemment le feu vert pour commencer à développer leurs démonstrateurs.
Mais cet accord au niveau exécutif pourrait encore une fois rencontrer des problèmes lorsqu’il est présenté au pouvoir législatif. Les membres du Bundestag, le parlement allemand, pourraient être sceptiques quant à la division industrielle du programme FCAS et bloquer l’accord, comme ils l’avaient déjà fait lorsqu’on leur a présenté la structure industrielle du sous-programme moteur.
La coopération du SCAF est étroitement liée à deux autres projets: le programme principal de combat au sol (MGCS) pour un char de combat européen et l’Eurodrone (développement d’un drone européen à moyenne altitude et de longue endurance).
À Toulouse, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont également visité la chaîne de montage de l’Airbus A350 XWB. « Cet A350 est l’incarnation de la solidarité européenne en cette période de crise du commerce international », a déclaré la présidence française. « Il y a cinquante ans, les décisions ont conduit au développement d’une coopération étroite entre nos deux pays, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer le succès de cette entreprise », a déclaré la chancelière allemande.